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La fracturation hydraulique au Québec et en France: État des lieux

Exploration, exploitation, interdiction, moratoire : où en est-on au Québec et en France en ce qui concerne les gaz de schiste?

La fracturation hydraulique est un processus selon lequel le sable, l’eau et les produits chimiques sont disloqués en formations rocheuses telles que le schiste, les couches de houille et les sables peu perméables, afin d’accéder aux dépôts de gaz naturel. Ce processus d’injection crée des failles dans les formations rocheuses et permet au gaz de circuler dans le puits.

Les communautés où des projets de fracturation ont été mis en branle ont signalé la pollution de leur eau, « l’eau qui brûle », c.-à-d., l’eau du robinet qui prend feu en raison des résidus de méthane causés par les activités de fracturation, et des problèmes de santé. Nous exigeons que la fracturation hydraulique cesse au pays.

Moratoire au Québec?

Le gouvernement péquiste avait déposé un projet de loi pour créer un moratoire durant cinq ans sur la fracturation hydraulique, mais seulement pour le gaz (pas le pétrole), et seulement dans la vallée du Saint-Laurent.

Alors que les partis de l’opposition ne soutenaient pas ce projet de loi, nombreux sont ceux qui estiment qu’il n’était pas suffisant, car il ne concerne pas l’ensemble du Québec. Par exemple, le projet de loi n’empêcherait pas l’exploration dans les régions moins peuplées, comme l’ile d’Anticosti.

Mais de toutes parts, on essaie de dévaloriser ce potentiel moratoire, bien qu’une majorité de Québécois appuie un moratoire.

Par exemple, la compagnie pétrolière Gastem a poursuivi la ville de Ristigouche pour 1,5 million de dollars pour avoir interdit l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique afin de protéger ses sources d’eau potable. Des fonds sont en ce moment recueillis pour cette cause.

De plus, l’entreprise Lone Pine Resources a montré ses intentions de poursuivre le Canada et de demander une compensation de 250 millions $ en vertu de l’ALÉNA suite au moratoire adopté par le Québec.

Plusieurs groupes citoyens se mobilisent pour éduquer la population : Eau Secours, les AmiEs de la Terre du Québec (ATQ), le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), Sierra Club, ATTAC-Québec, etc.

Interdiction en France

Du côté de la France, on penserait que le débat est clos.  Mais pas tout à fait.

Le 13 juillet 2011, la France interdisant la fracturation hydraulique. Le 14 juillet 2013, le Président François Hollande confirmait : « tant que je suis président il n’y aura pas d’exploration de gaz de schiste ».

Cependant, il y a de la pression pour revoir cet interdit.  Des rapports sortent fréquemment pour vanter les mérites du gaz de schiste, ses retombées possibles et critiquent la France pour son ‘retard’.  La droite tente de jouer sur les mots et de juger la loi discriminatoire.

Bien que le message véhiculé dans les médias nous le dit le contraire, les dangers et les effets environnementaux de la fracturation hydraulique sont de mieux en mieux connus et documentés, ce qui conduit à une opposition croissante des populations en jeu.

De plus, les accords et traités internationaux n’aident pas la cause.

Rappelons que le Conseil des Canadiens s’oppose à la fracturation en raison de ses émissions carbone élevées, son usage excessif de l’eau, ainsi que les dangers qu’elle pose en polluant l’eau souterraine et l’eau potable locale.